SAVOIR PARTAGER

SAVOIR PARTAGER

Tout au long de notre vie, l'on est amené à tout partager. Serait-ce l'air que nous respirons, ou plus encore : la météo !

Pour les avares, les solitaires, c'est une ingérence  qui ne  les réjouit pas ! L'on voudrait tout garder pour soi. Ah, à quoi bon ? Il faut reconnaître qu'en partageant, la part de chacun diminue. La vie, c'est une succession d'échanges. De nouveaux horizons sont à notre portée.

La nature ne nous demande pas notre avis. Déjà, pour naître, les divisions cellulaires se font à l'abri des regards. 

A la naissance, l'enfant reconnaît plutôt sa mère.

Nos voisins sont aussi importants que l'or que nous portons. En cas de problème, c'est à la porte d'à côté qu'on frappe !

Le salarié  travaille pour gagner sa vie. Le patron a besoin du salarié pour la bonne marche de son entreprise. L'un ne pourra pas avancer sans l'autre.

Vous avez une grande surface habitable. Cela attire les regards, les convoitises. Attendez-vous à être sollicité pour n'importe quoi. Vous êtes comme un hôpital. Les gens cherchent à améliorer leur niveau social. Ils peuvent vous demander n'importe quoi : de l'argent, du travail, de la nourriture ; un petit bout de terrain pour installer un abri pour ses proches. Pour y faire face, soit vous refusez, soit vous leur permettez de construire ce toit ; mais en contrepartie le bénéficiaire vous versera une modique somme. Paris tenu.

Comme tous citoyens, les impôts vous réclament toujours un dû. Vous n'êtes  pas le seul à être imposé. Si vous n'avez pas assez d'argent, vous serez obligé d'entamer dans vos économies pour satisfaire l'Etat.

L'héritage doit être partagé. D'abord l'Etat récupère tout ce qu'il peut, le reste, c'est pour vos proches et vous-même.

Le partage se fait n'importe où. 

On connaît tous les SDF qui réclament de l'argent pour manger. Selon les âmes plus ou moins sensibles, une pièce leur est donnée ou rien du tout.

Quand vous invitez vos voisins, vos proches, etc., pour un événement, vous partagez ce petit moment de fête.

Au travail, on a eu l'occasion de cotiser pour le départ d'un collègue ou son prochain mariage.

Dans les assemblées religieuses, l'on vous demande toujours une participation. C'est la quête. Que représente-t-elle pour le prêtre ou le pasteur ? C'est son salaire je présume. Rien n'est gratuit. Tout est payant.

Pour un événement heureux ou triste : Un collègue se marie ou un salarié est gravement accidenté ou décédé suite à une longue maladie.

Ce qui nous gêne, c'est la fréquence.

Donner, c'est bien, mais tous les jours, votre portefeuille diminue. Il faut faire un choix.

Le don fait autant de bien à celui qui le reçoit et autant de mal à celui qui contribue. 

Mais pour quelles raisons, vous donnez ?

Suite à une grave maladie, vous ne pouvez vous empêcher de partager ! Peut-être que vous faites "avancer" les choses ! Vous vous dites que si vous ne donnez pas, le malade risque de mourir. A quoi bon garder l'argent et laisser son prochain mourir ? Non, vous refusez de voir la position du malade : allongée.  Dans votre for intérieur, vous voulez qu'il soit rétabli le plus vite possible. Donc, vous donnez sans compter. C'est une bonne réaction. 

On doit tirer une conclusion.

En fin de compte, la journée de ceux qui quémandent est trop longue. Pas d'effort musculaire, le corps s'épaissit. Vous buvez pour ne pas penser à vos chimères. Pas d'évolution, vous n'avancez pas. Vous mijotez des idées noires. En suivant ce rythme, vous ne progressez pas et c'est la déchéance totale.

Pour sortir de ce "trou", vous devez changer de route. Oublier tout ce chemin parsemé de cailloux, de  montagnes, de ronces, et essayer d'aplanir cette voie qui se présente à vous en changeant brusquement de virage. Au début ce sera difficile, mais avec beaucoup de volonté, tout peut arriver. Le soleil pointe à l'horizon. Vous cherchez du travail, et à force de persévérance, vous arrivez. N'importe quoi : le but, c'est de s'en sortir ! Et petit à petit, vous prenez goût à la vie. Mais quel effort !!!! Vous osez projeter en avant une image de votre ancienne vie.

[Sale, mauvaises odeurs, les gens vous évitaient, vêtements troués, déchirés, vraiment tout repoussait tout le monde].

Mais aujourd'hui, ce n'est plus pareil. Vous êtes bien. Les gens se rapprochent de vous. Vous profitez des rayons généreux du soleil, du parfum des fleurs, des étalages de marchandises. Vous pouvez rentrer dans les boutiques pour toucher les vêtements et choisir un nouvel ensemble. En fait, vous participez à la vie active. Il est indiscutable et c'est normal. Vous commencez à participer à nouveau aux multiples progrès de la société.  Vous vous êtes lancé dans cette nouvelle vague. Vous avez un domicile fixe et vous avez comme tout le monde le confort d'INTERNET. Vous détenez un téléphone portable. Sans vous rendre compte, vous payez des impôts. Pour le moment, c'est la TVA sur chaque marchandise achetée. Plus tard, viendront les autres impôts.

Alexandrine Pauline VERONIQUE